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En ce début d'année 1960, alors que notre pays s'extirpe à peine du bourbier indochinois, les jeunes français, à l'âge ou ils devraient normalement aborder le milieu du travail, sont mobilisés pour une nouvelle guerre, en Algérie cette fois. Ces conflits successifs, empêchent des milliers de jeunes, bloqués sous les drapeaux de pratiquer la moto, qui va subir une récession sans précédent. 
Heureusement, la nouvelle génération arrive, celle des 14 - 16 ans qui s'enthousiasment pour une nouvelle musique venue des Etats Unis, le Rock and Roll. Les constructeurs de cycles italiens, toujours aussi dynamiques, expédient par wagons entiers, des Malaguti, Négrini et autres Mondial. Les Français réagissent. Peugeot présente le BB sport à 3 vitesses à main, Flandria, le spécial Johnny. 


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Gros plan sur la photo...

Motobécane, ne disposant pas dans sa gamme d'un moteur à boite de vitesse, remodèle l'esthétique de la célèbre chaudron, l' AV89, en l'équipant d'un réservoir aux flancs évidés de forme très transalpine, de gardes boue très fins ceinturant des roues de 23 x 200 et d'un petit guidon sport.

Le moteur, celui de la célèbre mobylette, est gavé par un carburateur Gurtner H14 qui autorise un bon 70 km/h, le pédalier peut se verrouiller en position repose pieds.
La Spéciale 50 malgré un bon succès d'estime, reste aujourd'hui une machine assez rare.

La première version à réservoir évidé et phare rond est plus recherchée que le modèle modernisé équipé d'un projecteur rectangulaire et du réservoir à panneaux chromés de la spéciale route.

La production de ce modèle s'achèvera en 1968.

Patrick Barrabes