Motobécane et les voitures... |
La Mobyquatre de 1958 |
La KM 2V de 1965 |
|
|
L'histoire de ces deux Motobécanes peu communes...La MobyquatreDébut 1958, Motobécane, fidèle à sa tradition de motorisation populaire, décide une incursion dans le domaine du quatre roues avec la KM, connue également sous le nom de MOBYQUATRE. Ce petit véhicule conçu dans l'optique des déplacements urbains voulait posséder les avantages de la Mobylette: maniabilité, économie, simplicité d'utilisation et les avantages liés à l'automobile: autostabilité (être délivre des servitudes d'équilibre et de stabilité propre aux 2 roues) ; protection des occupants face aux agressions climatiques tout en permettant les joies du plein air grâce à une carrosserie découvrable ( absence d'impression de claustration) et attirance d'une clientèle 2 roues traditionnelle, automatisme (se passer du changement de vitesse fastidieux en ville) . Cette conception de voiture "minimum" n'était pas nouvelle, reprise de nombreuse fois au cours de l'histoire. Mais,
contrairement aux microvoitures ou véhicules « minimum » produits jusqu'à la création de la Mobyquatre, ce concept avait toute ses chances d'aboutir, arrivant au bon moment sur
le marché. Pourquoi ? * Mise sur le marché d'un véhicule dont le faible volume assure une intégration facile dans le milieu urbain de ce début des années 60
avec ses rues déjà bien encombrées, les 2 m700 de la KM assurant un stationnement aisé. * Bienveillance de la législation. Avec une cylindrée inférieure à 125 cc, le permis A1 est suffisant. La vignette n'est pas exigée et le
taux de T.V.A. est de 10.5 %. D'autre part, la KM rentrait dans la catégorie d'assurance la plus basse. TRAIN AVANT : De type à essieu brisé avec jambe de force articulée au tube. Ressorts à pincette et amortisseurs à friction. TRAIN ARRIERE : demi essieux articulés sur la boite de vitesse par un cardan. Ressorts hélicoïdaux et amortisseurs hydrauliques concentriques. DIRECTION : à crémaillère - 2 tours ¼ de butée à butée. FREINS : hydrauliques à tambour MOTEUR : 2 temps de 125 cm3 ,suspendu par Silentblocs, alésage 54 mm, course 54,5 mm délivrant 9 chevaux à 5500 tours/minute avec un couple pratiquement constant de 3000 à 6000 tours/mn. Le couple maxi d'environ 0.90 mètre/kilo est délivré à 3500 tours/mn. Le cylindre est en aluminium chromé dur . Les premiers moteurs d'études utilisaient un cylindre de scooter SB modifié. Le refroidissement est assuré par une turbine de 220 mm de diamètre étudiée pour donner une légère surpression à l'air de refroidissement. Le démarrage ainsi que la charge batterie sont assurés par une dynastar. Embrayage automatique. Il est à noter que ce changement de vitesse, totalement novateur pour l'année de sa création est largement au niveau des «
transmissions à variation continue » qui font leur apparition dans l'automobile de cette fin de siècle ! La KM 2vChangement de registre au seuil de l'année 1965 avec l' étude d'un véhicule urbain correspondant à un souhait des services techniques de la préfecture de Paris qui projetaient de réserver l'accès de certaines zones à des véhicules de taille réduite, afin d'améliorer le stationnement dans le centre de la capitale. Tous les constructeurs automobiles boudèrent ce projet . Seul, Motobécane releva le défi. Une équipe fut formée, avec messieurs Beurier, Machard et Jolard, chargés de la carrosserie tandis que Mr Arnaudin, un ancien de chez Delahaye, dessinait le moteur. Celui-ci, un tout petit quatre cylindres de 300 cc était un modèle de compacité avec ses 387 mm de longueur hors tout. Malgré ses dimensions réduites, la technique était au rendez vous avec la présence d'un arbre à came en tête (très peu courant dans l'automobile des années 60), la boite de vitesse, à l'image de ce qu'avait fait Alec Isigonis pour l'Austin mini, est située sous le moteur, permettant de gagner du volume dans le compartiment moteur. Ce groupe, super carré (alésage 48 mm course 41 mm) délivre 20 chevaux à 9000 tours/mn, puissance largement suffisante pour propulser les 2,50 mètres
de la KM2V à plus de 115 km à l' heure. (une version équipée de quatre carburateurs atteignait 130 km/h) Le point remarquable de cette voiture, est constitué par les portes à effacement. Supportées par un châssis articulé dont les compas s'effacent
entièrement sous le plancher et sous le tableau de bord, elles permettent un accès facile dans le véhicule si l'on dispose de seulement 350 mm d'écart avec le véhicule
voisin. A titre d'exemple, comparons les diverses largeurs avec celles de la FIAT 500. Portes fermées MB : 1.300m / Fiat : 1.322m
Aujourd'hui, seul un exemplaire de la KM2V survit pour témoigner de ce qui aurait pu être une excellente diversification des productions de l'usine de St Quentin. |
Retour à l'accueil | Retour à la galerie |
Mise à jour le 23.11.98 / JMB