Page 1 sur 1

Voici comment remplacer une bobine d'allumage HS !!!

Posté : 23 déc. 2008, 18:04
par Alain22
PANNE D'ALLUMAGE.

REMPLACEMENT D'UNE BOBINE D'ALLUMAGE INTERNE.



Ma "Z" étant tombée en panne, j'ai commencé par contrôler si la bougie fonctionnait, en la mettant à la masse du cylindre : étincelle existante mais blanchâtre, avec une bougie de 2cv BOSCH, une étincelle bleue mais très petite avec une bougie Champion 86 et plus d'étincelle du tout avec une autre bougie Champion neuve : ???


J'ai commencé par remplacer le rupteur, qui était monté sur le moteur lors de l'achat.


Le nouveau rupteur installé, l'étincelle était meilleure mais le moteur ne démarrait toujours pas.


Dans l'ordre des dépenses pas trop élevées, l'idée qui vient à l'esprit est le changement du condensateur : idem, pas d'amélioration.


Ensuite : la bobine d'allumage.


Contact avec trois fournisseurs : les prix varient de 89 euros à 118 euros, port en sus.


Recherche sur INTERNET et questions aux membres du MOTOBECANE CLUB DE FRANCE (MCF) : Stéphane, Jean-Marc.


Jean Marc me parle d'une technique pour régler ce problème de bobine d'allumage : installer une bobine extérieure de type "mobylette" (Le Club fournit des bobines WOVI, pièces de remplacement des bobines NOVI).


J'ai vu, sur le site ALCYON sur INTERNET, un article sur cette opération.


Je regarde d'autres sites et finis par comprendre que la bobine d'allumage interne montée d'origine sur les anciens moteur de Z est en fait constituée de deux parties : une partie basse tension, chargée de créer un courant basse tension (quelques volts) grâce au volant magnétique, et une partie haute tension qui va transformer ce courant basse tension en courant haute tension (plusieurs milliers volts) destiné à alimenter la bougie.


Le principe consiste donc à remplacer l'unique bobine d'origine par deux bobines : une basse tension (BT), située à l'intérieur du volant magnétique, à la place de l'ancienne bobine, et une bobine haute tension (HT) fixée à l'extérieur de ce volant.


La bobine basse tension est réalisable soi-même en réutilisant la bobine d'origine, sans outillage ni équipement particulier, mais la bobine HT tension est impossible à fabriquer, il faut l'acheter. (Contacter le club Motobécane Club de France.)


Pour la réalisation de la bobine basse tension, je vous recommande de regarder le site ALCYON sur internet.


Pour ceux qui n'ont pas Internet, voici le principe :


Débarrasser l'ancienne bobine d'allumage des fils de cuivre (petits et gros) qui la constituent. Noter la position de la sortie des fils. (Faire un schéma et/ou des repères sur la bobine) Nota : il est possible de réutiliser la partie basse tension si elle paraît en bon état, en modifiant le branchement des fils comme expliqué plus loin.


Acheter du fil de cuivre émaillé de 0.8 mm de section (j'ai mis du 0.9 mais 0.8 cela doit suffire). Il en faut environ 14 m. Prévoir 50 m si vous devez recommencer, vous aurez déjà le fil. Le prix est de quelques euros ( 8 euros les 100 m environ, c'est vendu au poids par les bobineurs de moteurs électriques). (Le fil de cuivre émaillé est un fil recouvert d'une matière isolante assez robuste finalement.)


Conserver les deux petites cosses plates. Une sera récupérée pour brancher le fil sur la masse (c'est le début des 14 m de fil de cuivre émaillé qui va à la masse), et l'autre pour brancher l'autre extrémité sur le condensateur.


Une fois le fil de cuivre enlevé, il faut nettoyer puis recouvrir ce qui reste (une sorte de petite barre de fer) d'une couche de chatterton (isolant électrique de bonne qualité).


Avant de commencer à enrouler le fil, faire dépasser une longueur de 4 à 5 cm par le petit trou le plus proche de l'armature métallique de la bobine : ce sera le fil de masse. (Quand l'enroulement sera terminé, couper ce fil à la bonne longueur et y souder la cosse pour la masse. Cette cosse sera enfilée sur la tige de fixation de la bobine, après avoir mis en place la bobine, puis bloquée par la vis de fixation de la bobine au carter. En général, le montage initial était fait de cette façon.)


Pour enrouler le fil correctement sur la bobine, il faut (j'ai fait ainsi) tendre 14 m de fil dans le garage (ou le jardin), et tourner la bobine (et non le fil, car cela ferait un gigantesque sac de nœuds) en surveillant les enroulements qui ne doivent pas se chevaucher, en avançant à petits pas et en tendant suffisamment le fil de cuivre ; quand la bobine est couverte de la première couche de spires de fils de cuivre, il faut recouvrir ces spires d'une couche de chatterton (tout en restant tendu pour que les spires ne se défassent pas, les ciseaux dans la bouche, le rouleau de chatterton dans la poche, à deux c'est beaucoup plus facile !) et recommencer une série d'enroulement en repartant vers l'autre extrémité de la bobine.


Procéder ainsi en faisant se succéder les couches de fil de cuivre et de chatterton jusqu'à épuisement des 14 m de fil. (J'ai mis 14 m, mais j'ai lu sur le site ALCYON qu'ils recommandent 11.50 m, JMB me disait 20 m, au démontage de la vieille bobine j'ai mesuré : il y avait 12 m de fil de cuivre de 0.6 mm de section, donc à vous de voir comme on dit). (PS : aux essais j'ai remarqué des petites étincelles bleues au rupteur malgré un condensateur neuf, cela vaudrait le coup de refaire un essai avec un fil de cuivre plus court et de section plus faible pour voir la différence, il faudrait récupérer des vieilles bobines pour les rembobiner pour faire des essais sans démolir celle qui est faite, si les essais ne sont pas concluants). (On cherche des volontaires…).


Quand le bobinage est terminé, recouvrir de chatterton en laissant un bon bout de fil (15 cm) dépassé par le petit trou sur le côté. (Il y a deux trous proches l'un de l'autre, l'un est pour le fil de masse (voir plus haut), et le second pour "sortir" le fil qui ira au condensateur. Donc, c'est simple, le bout du début va à la masse, l'autre bout (l'extrémité des 14 m) au condensateur.


Pourquoi récupérer (les dessouder avec précaution) les anciennes cosses ? (Nota : celle de la masse est différente)


Parce que (c'est surtout vrai pour celle qui va sur le condensateur) c'est quasiment impossible de mettre des cosses normales vue la place disponible au niveau du condensateur, surtout que dans notre montage, il y aura sur le condensateur 3 fils : un qui vient du rupteur comme avant, un qui vient de la bobine nouvellement faite (comme avant aussi, en passant sous le condensateur) et un qui ira alimenter la bobine HT externe. Je vous recommande de faire des essais pour voir comment empiler les 3 cosses sur le condensateur et comment passer les fils avant de faire les connexions et les soudures finales.


Attention : il faut bien isoler le fil qui va de la bobine au condensateur ; j'ai utilisé une petite gaine qui se rétracte à la chaleur. (La mettre sur le fil avant de souder la cosse !).


Il faut bien nettoyer les cosses, bien gratter l'isolant du fil de cuivre et faire un point de soudure à l'étain pour que les vibrations ne viennent pas créer de faux contacts.


Pour alimenter la bobine HT, prendre un fil électrique rigide de 1.5 mm de section. Le fil rigide est plus pratique, car il garde sa forme, son circuit est donc plus sûr. Remarque : il est possible de passer ce fil dans une gaine ou une tuyau d'alimentation essence pour éviter les frottements et améliorer l'esthétique.


Partir du condensateur, passer entre la bobine et le carter (il y juste un enfoncement à cet endroit) utiliser l'ancienne sortie du fil à bougie et son pontet (J'ai récupéré l'ancienne borne haute tension que j'ai "vidée" de son contact. Il faudra étancher le trou (caoutchouc + Rubson), car le diamètre du fil est beaucoup plus petit que le trou de la borne, et en cas de pluie la panne est assurée !)


Placer la bobine HT dans un endroit abrité sous le réservoir, la liaison à la masse des vis de fixation de la bobine doit être parfaite.


Branchement de la bobine HT : le fil qui vient du condensateur sur la fiche plate, le fil HT alimentant la bougie sur la pointe.


Bonne route ! (La mienne a démarré du premier coup de kick)


Quelques mesures (ces mesures n'ont rien de scientifique, elles ne sont même pas garanties, elles sont données à titre d'information, car devant une panne d'allumage on est quelque fois "sec" :


La capacité du condensateur que j'ai soupçonné d'être en panne était de 235,1 nanofarads, celle du neuf est de 239,6. J'ai mis le neuf en place histoire de ne pas l'avoir acheté pour rien, mais le vieux n'était pas en cause.


La bobine d'allumage en panne avait une résistance de 4 260 ohms, ce qui donnait une étincelle blanchâtre mais trop faible pour démarrer le moteur. Après le montage à double bobines, l'étincelle est bleue et "court" pratiquement sur (sous) toute la longueur de l'électrode de masse de la bougie. La résistance de la bobine externe HT WOVI est de 6 180 ohms.


Bobine basse tension : résistance : 0.4 à 0.5 ohm, la bobine d'éclairage, en comparaison, a une résistance de 0.3 à 0.4 ohm.


La partie basse tension de l'ancienne bobine d'allumage était constituée de 12,05 m de fil de cuivre émaillé de section 0.6 mm.


Lors des premiers essais, en "kickant" à la main, la bobine d'éclairage délivre 2.4 volts, et la "bobine d'allumage BT ", non connectée au rupteur ni au condensateur, délivre 2.7 volts.


Moteur tournant, la bobine d'éclairage délivre de 8.5 à 12 volts, la "bobine d'allumage BT ", connectée au rupteur, au condensateur et à la bobine externe HT , produit un courant de 2.10 à 2.50 volts. Cette dernière mesure n'est pas fiable, car le temps de mesure est trop court (coupures par mise à la masse dues au rupteur) pour un voltmètre ordinaire. Elle donne seulement une base de comparaison pour les mesures relevées dans les mêmes conditions : voltmètre ordinaire à affichage par cristaux liquides. Pour faire des mesures précises, il faudrait un appareil de haute sensibilité capable de mesurer l'intensité d'un courant d'une durée de quelques centièmes de seconde et de mémoriser les valeurs lues.

Alain SALOU. 16-02-2004. (Mon article est paru dans Obsession)
Fluky a écrit :Si je peux me permettre un conseil : lorqu'on achète du fil à bobiner (qui est recouvert d'un vernis isolant), essayer de récupérer chez le bobinier du vernis spécial.
A chaque couche de fil, passer un coup de vernis au lieu de mettre du chatterton, la bobine en sera d'autant plus efficace, l'entrefer entre les fil étant réduit.
Le bobinage sera comme un gros bloc une fois le vernis sec , absolument insensible aux vibrations et indestructible, sauf échauffement anormal.